Le diocèse de Niigata, Japon : Intégrer la foi à l’écologie
Posted 30 April 2024
Découvrez comment l’évêque Daisuke Narui, SVD, du diocèse de Niigata au Japon, se fait le champion de la gestion de l’environnement grâce à sa propre conversion écologique.
L’évêque Daisuke Narui, SVD, du diocèse de Niigata au Japon, fait preuve d’un sens de l’environnement enraciné dans une expérience profonde qui a marqué le début de son voyage vers la défense de la planète et de ses habitants.
Cette mission personnelle est devenue l’une de ses priorités lorsqu’il était coordinateur de Justice, Paix et Intégrité de la Création au sein du Généralat de la Société du Verbe Divin. Pendant huit ans, il a travaillé à l’échelle mondiale sur des questions sociales étroitement liées aux préoccupations environnementales, en particulier les droits des populations autochtones :
“Ils dépendent non seulement des forêts, des rivières et de la mer pour se procurer de la nourriture, des médicaments et de nombreuses autres nécessités matérielles pour leur vie, mais la nature constitue également une grande partie de leur culture et de leur spiritualité. La destruction de la nature n’est pas une simple atteinte à la nature et à ses fruits, mais aussi une perte de leur culture et de leur spiritualité. J’ai été ému par la souffrance de ces peuples indigènes et cela m’a motivé à m’engager dans l’écologie intégrale.”
Sous la direction de l’évêque Narui depuis 2020, le diocèse a connu des avancées significatives dans l’intégration des principes de l’écologie intégrale dans son identité. En intégrant la plate-forme d’action Laudato Si’ dans la mission du diocèse de Niigata, l’évêque Narui a envisagé une approche globale de la gestion de l’environnement.
Il met en évidence la prédisposition naturelle de la communauté locale à la sensibilité environnementale, soulignant l’engagement de la région en faveur de la réalisation d’une société durable. Cette vision stratégique visait à répondre aux sept objectifs de Laudato Si’, reflétant une approche holistique de l’édification d’une société durable en harmonie avec la création.
L’interaction entre la foi et l’action dans le cheminement du diocèse de Niigata vers l’intégration. L’écologie est notamment influencée par la spiritualité profondément enracinée de la région et par son lien avec la nature. “Basée sur la spiritualité shintoïste (une religion animiste au Japon), explique-t-il, “la plupart des Japonais, y compris les catholiques, ont un sens qui trouve une présence spirituelle dans la nature”. Ce respect inhérent de la nature au sein de la population locale constitue une base solide pour intégrer les initiatives confessionnelles dans les actions écologiques.
Malgré cela, le diocèse a été confronté à des défis dans ses efforts. Le vieillissement de la société et la migration des jeunes vers les zones urbaines ont entraîné une dépendance à l’égard des travailleurs migrants du Vietnam et des Philippines, ce qui nécessite des efforts pour favoriser des communautés paroissiales inclusives. “Nous essayons de former des communautés paroissiales où les Japonais âgés et les jeunes migrants se rencontrent”, souligne-t-il pour souligner son engagement à transformer ces obstacles en opportunités.
Aujourd’hui, les armoiries personnelles de l’évêque et sa devise, “Ensemble, toujours pour l’Évangile”, célèbrent son engagement à vivre, partager et diffuser l’Évangile dans la joie, en s’appuyant sur la richesse de l’environnement naturel. En outre, la politique missionnaire et pastorale récemment publiée par le diocèse met l’accent sur la nécessité de marcher avec les personnes vulnérables pour construire une société en harmonie avec la création de Dieu, renforçant ainsi l’engagement en faveur de l’action et de la spiritualité dans le domaine de l’écologie intégrale.
Pour les dirigeants qui hésitent à s’engager sur la voie de Laudato Si’, Mgr Narui donne de sages conseils, soulignant l’importance d’harmoniser la foi et l’action. Il conseille : “Une chose que je m’engage personnellement à faire est de parler de l’écologie intégrale pendant l’homélie et la récollection.” Grâce à ces initiatives, l’évêque Narui illustre le rôle important que jouent les chefs religieux dans la promotion d’une éthique de protection de notre maison commune, en guidant leurs communautés vers un avenir durable et enrichi sur le plan spirituel.